Des élans de cœur qui se perdent

Tout d’abord, je tiens à préciser qu’au vu de mon jeune âge, j’ai un avis plus admiratif. Pour ce film, les opinions varient sûrement en fonction des générations.(ce n’est que mon ressenti)

Premièrement, Lelouche nous a fait découvrir deux jeunes acteurs prometteurs, Mallory Wanecque et en particulier Malik Frikah, qui a un jeu très impressionnant pour son âge, un beau regard et un physique qui fait tomber les filles. Son film, sur le thème du premier amour, réussit brillamment dans sa première partie avec une atmosphère romantique et intense, qui évoque les frissons et l’excitation des premiers émois. La réalisation parvient à nous immerger au cœur des émotions si bien que l’on vit cette histoire d’amour. Cependant, dans sa deuxième partie, le film perd un peu son souffle. Le rythme change, et il manque l’intensité du début, ce qui laisse un goût de déception. François Civil et Adèle Exarchopoulos peinent ici à incarner ces personnages. Bien qu’Adèle et Mallory aient des ressemblances, François Civil n’a pas l’âme « gangster » ; son jeu, sans être mauvais, manque d’audace, et les deux semblent en décalage avec l’énergie des premiers émois amoureux qu’ils tentent de réincarner. Niveau réalisation, tout y est. Les plans sont vraiment agréables à regarder et la bande sonore est bien choisie. C’est un bon casting avec des acteurs que je lui accorde « connus » pour la plupart, mais qui ne s’associent pas forcément ensemble dans l’évolution des personnages (de la première partie à la deuxième). Alain Chabat est parfait pour le rôle du père. La fin n’est pas nécessaire et il y a des longueurs. Je trouve que le film a trop un côté « clip » par moments, mais le montage est très efficace. Ce n’est certes pas une œuvre révolutionnaire, mais ce n’est pas une bouse. Je comprends qu’il y ait deux avis qui s’opposent : ceux qui trouvent ça banal, sans ambitions, et ceux qui crient au chef-d’œuvre, mais c’est un entre-deux ! J’ai donc beaucoup apprécié ce film qui fait ressentir un sentiment d’amour même pour ceux qui ne l’ont encore jamais goûté.