L'amour louf
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Jacqueline rencontre Clotaire dans la France du Nord et des années 80. C’est l’amour fou.
Gilles Lellouche se jette à l’eau du grand bain et réalise le film de toute une vie. Une romance violente et passionnée à travers le temps. Son générique rappelle celui du West Side Story de Spielberg. Les cheminées de l’usine métallurgique crachent le feu et imposent un décor marqué. Dans le prélude, le gang défie la mort, quand lors d’une rixe, le couple s’évadera dans la danse. Tragique sera leur destinée, éventée dès les premières minutes. A moins que les sentiments ne parviennent à tout basculer.
Il y a certainement trop de fougue et d’extravagance dans ce filmage. Gros plans, contre-plongées, subjectivité, panoramiques voyants, la caméra virevolte dans un montage surexcité. De quoi accentuer l’énergie d’une jeunesse qui, sur des morceaux de l’époque, s’éprend comme dans un clip daté. Clotaire, prénom du camarade cancre du petit Nicolas, est une frappe ayant laissé échapper son avenir. Plus sérieuse et appliquée, Jackie est la nouvelle de l’école au caractère bien trempé. Après un coup de gueule devenu coup de foudre, la séduction passe par des tendres riens : une cassette enregistrée, des caissons de Flamby dérobés et ce chewing-gum, relique qui bat comme un cœur. L’innocence est mise à mal quand le vol de vinyles est remplacé par le trafic de drogue. Le récit s’enlise dans une ambiance très anglo-saxonne, mêlant les briques de Belfast aux ruelles malfamées de Brooklyn. Lellouche joue les affranchis et se prend pour Scorsese.
Son œuvre retrouve quelques couleurs en faisant murir ses acteurs. Les investis Adèle Exarchopoulos et François Civil succèdent à Mallory Wanecque et à l’étonnant Malik Frikah. Comme Roméo et Juliette, C. et J. poursuivent leur histoire d’A pour le pire et le meilleur. Et après deux éclipses, c’est sous un soleil couchant bien cliché qu’on finit par leur dire adieu.
(6.5/10)
twitter.com/cinefilik
Créée
le 3 nov. 2024
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