Sitôt mariés, Juliette et le patron marinier Jean embarquent sur la péniche "L'Atalante" où les attend le mécano de bord, le père Jules (Michel Simon). Romantique, le voyage des deux amoureux ne restera pas un long fleuve tranquille.
Considéré culte par les cinéphiles, "L'Atalante" de Jean Vigo est une histoire d'amour qui a parfois la grâce et la sensualité de la jeunesse de ses interprètes mais qui n'est pas en soi passionnante ou émouvante. Sa singularité provient de séquences saugrenues attachées à la personnalité loufoque du père Jules, un original dans son genre, entouré de chats et de souvenirs de navigation.; elle provient aussi d'images poétiques telles que les scènes d'ouverture où les jeune mariés, devançant les invités endimanchés, traversent la campagne en costume noir et robe blanche pour rejoindre la péniche.
De ce film amoindri par une copie abimée, je garde le souvenir d'un père Jules truculent et fruste, et l'image romantique du jeune couple amoureux et bohème. Néanmoins, le sujet et la personnalité de Vigo m'ont moins touché que dans son "Zéro de conduite".