Revu 1 et 2 août restauration récente en copie DCP mais à laquelle il manque étrangement la cigarette dans le nombril de Michel Simon...
Ce qui frappe cette fois-ci : la justesse totale qui met les acteurs ensemble dans une sorte de statut de vie à égale puissance des objets, des choses, du ciel, des événements et, bien sûr, les uns des autres. Pas qu'une question de direction d'acteurs, mais aussi de dramaturgie : les dialogues ne sont pas là - très peu - pour donner des indications de récit, mais comme une sorte de chant intérieur à chacun (bougonnements, marmonnements du père Jules en particulier) - comme le ferait une fleur se plaignant de l'hiver ou jouissant de la croissance du printemps. Au niveau de l'animal, du minéral, du végétal : sans doute cette sidération de la beauté de tous les instants. Et une sensualité étourdissante qui s'en suit ou la déclenche...