À l'approche de la Toussaint, une bise de charité chrétienne m'effleure la crête et me pousse à vous parler d'une de ces ineffables productions ritales des années 1980... afin de vous en épargner le visionnage.
Les deux acteurs principaux :
-- Catriona MacColl : en 1981, c'était une belle Heather Graham++
-- David Warbeck : entre Henri Fonda et Mickael Keaton et, selon les plans et la lumière... Djamel Debouze (je vous assure)
L'histoire :
Une sombre intrigue d'hôtel hanté, de livre infernal*, de zombies**...
...E tu vivrai nel terrore! L'aldilà ne commence pas trop mal... et puis... il s'avère --- pour peu qu'on l'ignore --- que ce brave Lucio Fulci n'a d'autre objectif que de filmer la douleur et le sang qui coule (quel projet cinématographique !).
On a donc un tout début plutôt bien foutu, jusqu'à ce que, très rapidement, un pauvre peintre soit mis en pièces, et, surtout, se mette à fondre au son d'une musique guillerette.
Car c'est l'aspect le plus pathétique de ces pénibles 87 mn : non seulement bruitage et doublage --- le film a dû être tourné en italien avant de subir une post-prod' de crevard --- sont immondes (si Jacques Tati a vu ça, un an avant de gagner l'au-delà, il s'est assurément bien poilé), mais la bande-son est atroce : ni bonne, ni utilisée aux bons moments.
Pour le reste (en dehors des visages qui fondent sur un air de prog-rock infâme), Lucio Full-Shit montre laborieusement des énucléations, des crânes fracassés, des peaux arrachées...
La scène des araignées (dont certaines sont fausses et ridiculement animées) est à mourir de rire si l'on ne garde pas à l'esprit que des gens ont financé un tel film, que d'autres l'ont réalisé, et que d'autres encore... ont payé pour le voir !
On ne compte pas le nombre de répliques niaises, de moments surjoués, d'incohérences...
Par contre... tenez-vous bien : pas un seul bout de nibard !
(les moviegoers ont dû porter plainte)
Ayant pris goût à la recension de la bêtise (1er ou 2nd degré), je vole visionner L'Enfer des tortues SS
( de Luigi Dadatoto )
* Livre des morts en peau de zob, cadavres qui fondent, goules aux yeux blancs... Ça ne vous rappelle rien ? ... Et si Sam Raimi avait ici puisé quelque inspiration pour son Evil Dead ?
** Pour ceux qui font une thèse de doctorat sur les morts-vivants (sous la direction de Michel Mafieuzoli, Elizabeth Teissier...), sachiassez que dans ce film vous avez les zombies les plus lents de l'histoire du cinéma. ... ... ... De rien.