Habile cocktail de genres cinématographiques qui plonge le spectateur dans une constante réflexion pendant et après le film, L'Echelle de Jacob fait partie de ceux qui ne laissent pas indifférent. Le film qui "ré-inventa" le twist final, est dans le genre de ces œuvres cérébrales, excellent !
L'histoire nous plonge dans les méandres de l'esprit torturé de Jacob Singer, rescapé du Viêtnam, ce dernier est victime de visions cauchemardesques mêlant images de guerres, personnages défigurés et démons. La première chose qui frappe dans ce film, c'est qu'on ne sait jamais si le personnage principal est réveillé ou endormi. Ce dernier, interprété par Tim Robbins qui livre ici une prestation tout simplement hallucinante, ne sait plus s'il est poursuivi par le gouvernement ou par des créatures infernales. Constamment baigné dans une ambiance malsaine due aux apparitions subites et à la mince frontière entre rêve et réalité, L'Echelle de Jacob ne laisse pas indifférent surtout que les thèmes abordés sont divers et variés et souvent très bien traités (la guerre du Viêtnam qui nous apparaît ici dans toute son horreur ou encore la folie en elle-même qui nous fait douter autant que Jacob). Si le final peut paraître assez décevant, ce n'est qu'en repensant au film qu'on se rend compte de la subtilité et de l'intelligence du scénario. Visions infernales, scènes de guerres qui tournent à la boucherie, flashs déconcertants, mondes parallèles qui se touchent et s'entrecroisent à n'en plus finir, c'est un euphémisme de dire que L'Echelle de Jacob est un film qui déstabilise profondément, il bouleverse vraiment. Ce long-metrage d'Adrian Lyne, aura pratiquement atteint la perfection pour une oeuvre fantastique très choquante au niveau psychologique et mettant en scène l'un des plus grands acteurs de la décennie 90, Tim Robbins, définitivement génial. Merci pour ce Mindfuck Adrian.