À l'ère de la Grande Dépression, la confrontation entre les Hobos, vagabonds clandestins du rail, et les agents ferroviaires se transforme en un affrontement symbolique. Le regard de la caméra se pose sur un Hobo, figure de la résistance d'une classe marginalisée, défiant un système qui les écrase. En contrepoint, Shack incarne l'autorité brutale, imposant ses règles inflexibles à ceux qui osent défier l'ordre établi.
Pour les Hobos, voyager ne se résume pas à une simple quête de gratuité, mais devient un acte de rébellion, une affirmation de liberté face à la société.
Le train, symbole ambigu du progrès, sous la tutelle autoritaire de Shack, avance sans égard pour ce qui l'entoure, illustrant qu'un progrès peut s'avérer déshumanisant, prêt à écraser l'humanité sur son passage. En réduisant les Hobos à de simples numéros, Shack incarne les dérives potentielles d'un capitalisme impitoyable, où les pouvoirs en place s'acharnent à écraser toute individualité.