L'Enfer du devoir par dadujones
William Friedkin a fait French Connection. L'Exorciste. Bug. Bon.
Il a aussi fait L'Enfer du Devoir.
J'ai un peu de mal avec ce film, sans être totalement rebuté, mais pas mal quand même. Tomy Lee Jones est honnête, Samuel Jackson un peu trop caricatural.
Une histoire de patriotisme bafoué, une histoire d'un militaire qui sait la fin et les moyens, et qui soudain, après le massacre supposé d'une foule de civils au Yémen, lors de l'évacuation de l'ambassade menacée, est accusé de meurtre.
Bon.
Procès, tout ça, drapeaux américains qu'on abaisse, qu'on sauve, qu'on remonte, la loyauté, les méchants politiciens et même les méchants Marines qui veulent le faire tomber et qui ont vraiment des gueules de fouines, que tu sais déjà que eux, c'est pas des mecs trop gentils qui ont des couilles. Non, c'est des fouines, c'est marqué sur leur tête. Le casting est un peu téléphoné en ce sens. Surtout que le gentil Tommy Lee Jones, qui défend Samuel Jackson en accusé, quand il te regarde comme ça avec ses yeux de cocker à la Roger Giquel, tu lui donnerais le bon dieu sans confession.
Bon.
La scène de combat vietnamienne en intro est bien bâclée, téléphonée, vue et revue. C'est pas parce que c'est l'intro qu'il faut que ce soit très moyen, hein. La scène de combat à l'ambassade américaine au Yémen, où se déroule le fameux "massacre" est assez bien faite. Pas très cohérente, mais bien faite. Le reste (la préparation du procès - le procès) se déroule dans la longueur, vraiment, c'est même un peu pénible par moments. Y'a un moment où pendant quelques secondes, lors du procès, c'est soudain rythmé et efficace, quand Jackson (as Terry Childers) est interrogé sportivement sur l'application qu'il a donné des règles d'engagement. D'un coup, ça monte, ça monte, et ça dure trente secondes. Merde. Dommage. Ça fait court.
Bon. J'avais une pizza et une bière.
Du coup j'ai regardé jusqu'au bout quand même.
Pas un mauvais film, mais bon dieu, un film que t'as déjà vu cent fois. Et même pas rigolo, avec ça.