Manifestement, Oliver Stone n'a pas eu la main légère pour réaliser cette « grande épopée sportive » . Matchs de football américain filmés hystériquement, bande-originale assourdissante et omniprésente, volonté de racoler à plusieurs reprises... Beaucoup d'éléments étaient présents pour faire de « L'Enfer du dimanche » un spectacle infréquentable. Reste que Stone, malgré tous ces défauts, reste un réalisateur talentueux, capable de nous intéresser à un sport dont on se contrefout et d 'envoyer une bonne dose d'adrénaline aux moments cruciaux. Fort d'un casting plutôt bien exploité (hormis James Woods, pourtant génial en seulement quelques scènes) et d'un scénario étonnamment dense, le plaisir est ainsi inégal, mais loin d'être totalement absent, la façon de présenter les différents aspects et enjeux du football y étant notamment pour beaucoup. C'est qu'Oliver Stone parvient plutôt bien à observer les choses en profondeur, certains dialogues s'avérant particulièrement pertinents, à l'image des relations houleuses entre Tony D'Amato et Christina Pagniacci. Bref, ce que le film perd en subtilité et finesse, il le gagne en énergie et puissance : pas sûr que c'était le meilleur calcul qui soit, mais il a au moins le mérite d'être efficace.