"L'enfer est à lui", "White Heat" son titre original, est un film policier tourné par Raoul Walsh en 1949.
Il relate la vie d'un gangster Cody Jarett interprété par James Cagney, véritable tueur psychopathe, teigneux, méchant, méfiant qui n'a qu'un seul amour Ma Jarett, sa mère. En la voyant, on se dit que "les chiens ne font vraiment pas des chats". Il faut la voir en train de rompre une filature comme un gangster chevronné ou bien ordonner à son fils de se débarrasser de tel ou tel gangster. La relation mère – fils est intéressante : elle admire son fils et il est subjugué par sa mère. A plusieurs reprises, elle lui dit "Plus haut que tout, mon fils!" ; à la fin du film, juché sur une sphère de gaz liquéfiés dans une raffinerie, il se fait exploser avec la sphère et crie "J'y suis, Maman !"
Une lourde hérédité plombe le personnage qui a de temps à autre des crises de démence dû à des migraines, notamment à l'occasion de stress intenses ou lorsqu'il apprend la mort de sa mère. Son père a dû être enfermé car dément.
Un autre personnage intéressant est l'épouse de Cody Jarett interprétée par Virginia Mayo. Sa relation avec James Cagney est pour le moins ambiguë, en tous cas empreinte d'une grande violence. Il faut avouer que la présence de la mère au milieu du couple n'est pas faite pour arranger les choses. C'est elle qui tuera la mère alors que James Cagney est en prison. Une seule chose l'intéresse, c'est l'argent qui lui permettra la belle vie ; pour cela, elle est prête à trahir et tromper James Cagney pour atteindre son objectif.
Un détail intéressant : le rôle de Virginia Mayo correspond, bien entendu, à une belle femme, même si elle est vénéneuse à souhait et cupide et Raoul Walsh prend un malin plaisir à dégrader son image en la faisant ronfler dans son sommeil …
En conclusion, White Heat est un film noir et intense qu'on regarde avec effroi, où les personnages sont fascinants et complètement en marge de la société, dans une spirale descendante qui ne peut que mal finir.