Sans être évidemment la comédie du siècle, "L'enquête corse", précédée d'une réputation plus que douteuse, s'avère presque une bonne surprise au final. Pas le nanar redouté en tout cas.
En effet, la reconstitution du tandem Christian Clavier - Jean Reno ne s'accompagne pas d'un florilège de grimaces foireuses, de gags éculés ou de répliques lourdingues. Le film d'Alain Berberian mise plutôt sur une certaine sobriété, et sur un humour plus subtil qu'on pouvait le craindre, en dépit des nombreux clichés auxquels vous n'échapperez pas.
La première partie du film, en particulier, se suit agréablement avec un léger sourire aux lèvres, et l'apparition de la sculpturale Caterina Murino relance l'intérêt du récit au moment où il menaçait de s'essouffler.
La dernière demi-heure est clairement plus laborieuse, car les auteurs ont fait le tour du sujet, et se concentrent sur la résolution des (maigres) enjeux scénaristiques.
En tout cas, cette "Enquête corse" adaptée de la BD de Pétillon se situe (légèrement) au-dessus de la moyenne des comédies françaises récentes, grâce notamment à son héros Jack Palmer alias Rémi Martin, détective gauche et condescendant, qui n'est pas sans évoquer le personnage imaginé par Jean Bruce, le fameux Hubert Bonnisseur de la Bath.