Licence to Kiel
En ce jour funeste, je me suis dit qu'il fallait peut-être écrire une petite bafouille sur un James Bond, ça faisait longtemps en plus. The Spy Who Loved Me, c'est vraiment l'un des films...
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le 11 sept. 2014
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8
Remake à peine déguisé de On ne vit que deux fois, c’est donc dans une ambiance de déjà-vu que Roger Moore continu sa progression, semblant perdre un peu plus à chaque nouveau film sa désinvolture. Elle est bien encore présente, Bond n’étant pas avare en décontraction et bon mot face à sa partenaire Triple X entre autre, mais il se fait aussi encore plus brute et plus dur que précédemment face à l’ennemi. L’affrontement avec Stromberg vire au déchaînement de la part de Bond (le chargeur y passe) qui semble même y prendre plaisir. Déjà-vu donc, les sous-marins ont remplacés les capsules spatiales, le super tanker remplace la fusée et la base sous le volcan, les requins prennent la place des piranhas, un jet-ski fait office de «petite Nellie», Ken Adam recycle ses décors (le monorail, la salle de commande imprenable), le scénario lui reproduit les enjeux et les situations (l’assaut est en tout point identique) et la production reproduit certaines erreurs du passée. Jamais scènes de bagarre à mains nues n’auront été aussi molles. La faute d’abord à des chorégraphies qui rendent les acteurs complètement patauds, la faute à une réalisation sans énergie, la faute à un montage qui semble prendre plaisir à montrer que les coups ne sont jamais portés. La bande originale de Marvin Hamlisch est assez grotesque avec des sonorités Disco mal venues et devenant à plusieurs reprises un ressort comique inutile en accentuant les situations de gimmicks. Le vilain Stromberg , simple ersatz de Blofeld, que Curd Jürgens à bien du mal à faire exister en dehors de la démesure des décors et des gadgets mis à sa disposition. Lorsqu’il se retrouve sans, face à Bond, le personnage n’a plus rien à proposer ce qui rend les confrontations très brèves...
On peut tout de même compter sur les paysages magnifiques et la réalisation qui prend plaisir à les exploiter, les décors de Ken Adam pour l’Atlantis et le Tanker sont somptueux, un vilain pas comme les autres en la personne de Jaws, un face à face entre une Lotus et un hélicoptère très bien emballé (bravo à la seconde équipe) et une James Bond Girl originale et somptueuse (mais forte mal exploitée).
Le Générique :
Chanson - La voix de Carly Simon est volupté sur la seule composition, de Marvin Hamlisch, intéressante du film.
Visuel - Doux et aérien quoi qu’un peu vide.
LA James Bond Girl :
La délicieuse Barbara Bach, aka Major Anya Amasova aka Agent Triple-X, toute en charme. Le pendant féminin et Russe de James Bond, tout autant reflet fidèle et contraire. Une très bonne idée scénaristique malheureusement très vite sabordée. Le personnage succombe bien trop rapidement au charme de James, et une fois dans ses bras les scénaristes en font un personnage passif, plus du tout utile à l’aventure. L’intrigue passe encore une fois à coté de son idée la plus intéressante.
LA réplique :
_«No, no. After you Miles.»
_«Good morning, Major Boothroyd.»
Deux répliques semblant anodines, passant presque inaperçues. Deux répliques prononcées par les deux personnages Russes qui du coup brisent deux secrets Anglais : l’identité de M et celle de Q. James Bond lui même dans toute la saga n’aura pas le droit de prononcer ces deux noms.
LA scène :
James Bond délaisse sa conquête du moment et chausse les skis suite à la réception d’un message de M. Une conquête pas si innocente qui dès le départ de Bond informe ses complices. Ces derniers se lançant donc à la poursuite de James. Slaloms et sauts pour éviter la fusillade, gadget et descente inversée pour se débarrasser d’un ennemi pas si anodin pour la suite, salto avant/arrière/vrille improbable... c’est particulièrement efficace... si ce n’était pas autant parasité par un arrangement Disco du James Bond Thème. La poursuite prenant fin dans un incroyable plan et un incroyable saut tout en silence pour mieux faire retentir le Thème aux couleurs de l’Union Jack.
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Créée
le 11 févr. 2021
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