L'étrange pouvoir de faire une histoire plate
Paranorman raconte l'histoire de Norman, un petit garçon d'un bled américain un peu perdu qui voit des gens qui sont morts. Forcément, ça lui occasionne quelques soucis dans la vie : ses parents ont du mal à le comprendre, il est la tête de turc de tous ses petits camarades. Mais ça, c'était avant que la Sorcière, folklore ancestrale de la ville, et quelques zombies viennent envahir la ville !
À la base, je pensais, en voyant les affiches, que c'était un film d'animation en images de synthèse alors que c'est plutôt un film d'animation image par image avec pas mal d'effets spéciaux en image de synthèse. Le résultat est esthétiquement intéressant, flirtant allègrement avec l'imaginaire de Tim Burton et techniquement superbe avec une animation fluide et sans faille et des effets spéciaux très bien intégrés. Non, décidément, le visuel n'est pas ce qui pèche.
Ce qui pèche, c'est l'histoire et les personnages. Surtout l'histoire. Les personnages sont très stéréotypés avec le héros incompris et frêle qui se révèle un sauveur (pensez Shinji), la brute de service qui se transformera en ami (pensez Vegeta) et l'ami de toujours un peu benêt et potelé qui reste à ses côtés quoiqu'il arrive (pensez Sam). L'histoire est simple, linéaire et sans à-côtés : pas de 2ème degré de lecture pour les adultes, pas assez d'humour à mon goût.
Bref, voici un film d'animation sympathique et qui fait passer un moment pas dégueu mais uniquement si on veut le regarder avec son petit neveu pré-ado qui aime se faire peur un soir d'orage.