Sur les conseils d'un ami passionné de cinéma muet et intrigué par l'affiche, j'ai découvert ce film muet. Concernant le cinéma muet, j'avais peu d'expériences jusque là, ayant découvert "Nosferatu" en quatrième et "Le voyage sur la Lune" en 2010 lors d'une diffusion sur Arte. En 2012, j'avais essayé de me plonger dans "Le docteur Mabuse" mais ça m'avait vite lassé (j'y suis revenu depuis).
Mais bon, désormais adulte et plus curieux en tant que cinéphile, c'est par "L'étudiant de Prague" que je me suis replongé dans cette période du cinéma.
Tout d'abord, pour ses 85 minutes, "L'étudiant de Prague" est plutôt bien rythmé, découpé en quatre actes (ce qui donne un côté théâtral), j'ai été assez absorbé par l’histoire assez velue et jusqu'au boutiste, grâce aussi à la magnifique musique d'accompagnement pratiquement omniprésente qui oriente clairement les émotions (ça peut être un défaut) et au jeu des acteurs (Paul Wegener, trop âgé pour le rôle, certes - 38 ans pour un rôle d'étudiant - extraordinaire, hyper-expressif, ses yeux très particuliers sont fascinants). Quand au dénouement, il est cruel, d'une puissante tragédie et chacun(e) peut avoir son opinion sur ce qu'est réellement le double de l'étudiant qui lui aurait pourrit la vie dès lors qu'il a signé le contrat (l'effet spécial utilisé lorsque le double sort du miroir est très impressionnant pour l'époque).
Bien que ce film m'ai replongé avec bonheur dans le cinéma muet, il m'a fallu près de six mois pour découvrir un autre film de cette période du cinéma.