Un Récit éternel
À une époque où le genre de l’heroic fantasy connaît une popularité sans précédent, il ne paraît pas incongru de rappeler qu’il n’entretient avec les légendes traditionnelles qu’un rapport en fin de...
Par
le 17 août 2012
40 j'aime
C'est vraiment en revoyant les images que des souvenirs enfouis sont revenus à la surface, preuve que je n'avais jamais totalement oublié cette « Histoire sans fin », pas revu depuis probablement 25 ans. Et pour le coup, je trouve qu'elle commence un peu à accuser le poids des années. D'abord, pas de doute : nous sommes bien dans les années 80. Bernd Eichinger à la production, Brian Johnson aux effets spéciaux, marionnettes pour « incarner » les créatures magiques, Giorgio Moroder impliqué dans la bande-originale... Difficile de faire plus daté, avec son lot de positif et de négatif.
Pas évident de croire à certains personnages tant on en voit les « ficelles » ou trop chargés en maquillage. Idem pour cette musique, certes, loin d'être déplaisante et souvent très efficace, mais une belle partition classique aurait sans doute été au moins aussi adaptée. Enfin, difficile d'ignorer la dimension « New Age » de l'œuvre, avec tous ses décors très lumineux voire franchement clinquants, à la limite de piquer les yeux par moments.
Oui, mais voilà : tous ces éléments, ce sont aussi eux qui font le charme de cette production. À des années-lumières des productions super-héroïques actuelles, aussi interchangeables que vite oubliées, « L'Histoire sans fin » peut compter, au contraire, sur un univers riche et marquant, que ce soit les décors, les noms qui claquent
(« les marécages de la mélancolie » : whaou),
les personnages n'ayant besoin que de quelques minutes à l'écran pour être marquants (Morla!), mettre en valeur cette notion de quête, un goût prononcé pour l'aventure et le voyage...
Cet équilibre entre « blockbuster » hollywoodien et production allemande se ressent par la présence de Wolfgang Petersen à la réalisation : rodé aux budgets importants mais aussi responsable d'œuvres marquantes en Allemagne ? (« Das Boot », principalement), ce choix s'avère payant au vu des ambitions initiales.
Alors tant pis si l'on sent que certaines créatures sont clairement là pour amuser la galerie, qu'on pense un peu trop à plaire aux enfants, que Noah Hathaway et Barret Oliver ne jouent pas très bien ou que le scénario, non sans incohérences, ne soit pas toujours très rigoureux dans sa « géographie ».
« L'Histoire sans fin » est un joli film ancré dans son époque, non sans violons mais touchant, jouant sur les frontières entre réel et fiction avec, en prime, un bel éloge de l'espoir, du rêve et de l'imaginaire pour conclure en beauté : pas de doute, c'est bien le charme d'antan.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs films de 1984
Créée
le 21 oct. 2017
Critique lue 231 fois
4 j'aime
D'autres avis sur L'Histoire sans fin
À une époque où le genre de l’heroic fantasy connaît une popularité sans précédent, il ne paraît pas incongru de rappeler qu’il n’entretient avec les légendes traditionnelles qu’un rapport en fin de...
Par
le 17 août 2012
40 j'aime
Ce film est une escroquerie, on nous vend une histoire sans fin alors que le film s'arrête au bout de 94 minutes, Ils auraient dû appeler ça "L'Histoire qui dure 1h34". En plus ils ont copié sur Game...
Par
le 19 août 2016
36 j'aime
5
Revoir L’Histoire sans fin au moins deux décennies après n’a pas été sans émotions. Sans aucun souvenir ou presque du ou des visionnages, avec la certitude presque complète de ne pas avoir possédé la...
le 15 août 2023
34 j'aime
11
Du même critique
Thierry de Peretti est un réalisateur doté d'une bonne réputation, notamment grâce à « Une vie violente », particulièrement apprécié à sa sortie. J'y allais donc plutôt confiant, d'autant que le...
Par
le 20 août 2022
32 j'aime
8
Cinq ans d'attente, avant que la crise sanitaire prolonge d'une nouvelle année et demie la sortie de ce 25ème opus, accentuant une attente déjà immense due, bien sûr, à la dernière de Daniel Craig...
Par
le 7 nov. 2021
29 j'aime
31
Je le sentais bien, pourtant. Même si je n'avais pas aimé « Momo », adapté du même Sébastien Thiéry, cela avait l'air à la fois provocateur et percutant, graveleux et incisif, original et décalé,...
Par
le 25 sept. 2021
25 j'aime