En voilà un film qui a vieilli, il me semble. De Broca servi par des dialogues d'Audiard.
Belmondo joue le rôle d'un escroc mais un escroc séduisant et au grand cœur.
L'image et la bande-son sont impeccables.
Tout est fait pour bien servir Belmondo : les dialogues d'Audiard, les acteurs (Bujold, Guiomar, Dalban, etc ...).
Guiomar, en oncle misanthrope et éternel aigrefin, aide Belmondo à lui donner de l'épaisseur, de la mise en perspective, un peu comme un double. Heureusement qu'il est là.
Genviève Bujold, en conseillère pour le suivi postpénal, est bien. Surtout le prénom de son rôle "Marie Charlotte"qui laissait augurer le meilleur. Mais elle n'arrive pas à s'imposer face au bondissant Belmondo. Et c'est vraiment dommage.
Bref, un vrai festival de gags et de déguisements. Mais contrairement au proverbe, "abondance de biens nuit", cette fois.
On finit par se lasser et se demander : jamais, il ne se repose ?
Je pense honnêtement que le film aurait gagné à diminuer le nombre de scènes d'escroqueries en tous genres et à n'en développer que quelques unes. La moitié, par exemple et il en resterait encore beaucoup... Le film aurait ainsi gagné en vraisemblance et surtout en intérêt.
Un exemple, la scène au restaurant avec des africains est peu compréhensible, trop rapide et en définitive inutile. Sans parler d'un espèce de relent nauséabond, que je préfère ignorer dans le doute.
Film de De Broca, probablement une commande pour mettre en scène Belmondo, rien que Belmondo, en partie raté.
Et j'en reviens toujours à ma théorie des seconds rôles. Ce film est un bon exemple qui montre ce qui arrive quand on ne met pas assez en avant les seconds rôles ou qu'ils ne sont que des faire valoir. Le one man show ne marche pas au cinéma.