Adapté du roman éponyme, La 25ème heure est un film de Spike Lee qui nous propose d'errer dans les rues de New-York avec un homme lors de sa dernière journée de liberté. Au cours d'une longue nuit de fête pour "célébrer" son départ en prison Monty repense à sa vie, où et quand il a raté le coche.
Spike Lee filme magnifiquement la ville de New York, lui donnant des allures de jungle urbaine crépusculaire, n'hésitant pas à mettre en avant les ruines du Wall Trade Center pour amplifier cette atmosphère. Le film est remplis d'une énorme mélancolie, bien accentué par une photographie froide et brumeuse qui nous fait partement ressentir que nous sommes face aux regret d'un homme dans les dernière heures de sa vie d'homme libre.
Le film est intelligemment écrit et son titre prend un sens incroyablement touchant. Une vie ca ne tient à rien, le moindre choix peut donner un tournant radicalement différent à votre existence. Le monologue final de Brian Cox est brillant et fait profondément réfléchir sur le sens de la vie. L'ensemble du casting est incroyable, Edward Norton nous innonde encore de son talent et le reste des personnages contribue à porter la peinture qui se dresse sous nos yeux. Le film tient grâce aux liens de tous ces personnages entre eux, où toutes les limites de l'amitié et de l'amour sont franchis pour laisser les non-dits, les rancoeurs derrière soi et ne laisser place qu'à l'authenticité.
On pourrait résumer ce récit par le mépris d'un homme contre la société qui l'entoure, contre son entourage avant de réaliser que son mépris est en fait tourner contre lui-même. C'est une réflexion très profonde sur la vie qu'il aurait pu avoir et qu'il n'a pas saisie. "Dire que tout ceci a failli ne jamais exister".