Après un documentaire et deux adaptations de Pierre Loti, Pierre Schoendoerffer signe son premier long-métrage à résonnances autobiographiques, lui le vétéran de la guerre d'Indochine, qui adapte ici son propre livre.
Précédé d'une flatteuse réputation, "La 317ème section" ne m'est hélas pas apparu comme le grand film de guerre français décrit par beaucoup.
Certes, l'aspect documentaire et le parti-pris anti-spectaculaire donnent du crédit à l'ensemble, mais certains défauts plombent un peu le film de Schoendoerffer.
Ainsi, la post-synchronisation m'a sorti du récit à maintes reprises, d'autant qu'on ne comprend absolument rien lorsque c'est un asiatique prend la parole.
D'autre part, le noir et blanc ne rend pas grâce à la jungle et à l'ambiance poisseuse ; on imagine tout ce que la couleur aurait pu apporter en terme d'atmosphère.
Néanmoins, "La 317ème section" reste un film tout à fait recommandable, novateur dans sa démarche à l'époque de sa sortie, et porté par un duo Bruno Cremer - Jacques Perrin tout à fait crédible en militaires et très complémentaire.
Mais sans faire partie à mes yeux de ces films de guerre qui vous marquent durablement.