Le film se situe dans l'immédiat après-guerre dans un Japon sous occupation militaire américaine, et nous suivons le parcours de cinq jeunes femmes, qui ont décidé de faire une sorte de clan en se prostituant, sans mac au-dessus. Elles ont édicté quelques règles de conduite entre elles de sorte que si l'une d'entre elles les bafoue, elle sera châtiée. Tout va changer à l'arrivée d'un ancien militaire qui va décider de s'établir dans le taudis qui tient pour maison de ces prostituées.


Ces cinq personnes sont montrées comme vivant dans un ghetto et dont Seijun Suzuki a l'idée de nous les montrer par des couleurs. Par exemple, Maya, la chef, est rouge, donc la plus passionnée. Il y a aussi les femmes de couleur jaune, bleu, ou vert, dans une idée de caractérisation. Et enfin, il y a l'homme, incarné par Joe Shishido, impérial, et donc on le voit constamment nu ou à la limite, toujours protégé par la censure japonaise qui couvre les parties des messieurs et des dames.
C'est aussi un portrait frappant du Japon de l'après-guerre, où les soldats américains font en permanence leurs rondes, à la recherche de chair fraiche, ou alors d'un prêtre noir qui s'attache en particulier à une prostituée dans le but de l'absoudre de ses péchés.


C'est peut-être plus ennuyeux que d'autres films de Suzuki, car malgré ses qualités plastiques évidentes, et une couleur qui pète à l'écran, on ne sent pas réellement l'enjeu, sauf celui de ces femmes de s'en sortir, quitte à employer la force ou à se faire tatouer pour montrer qu'elles en ont autant que les mecs.

Boubakar
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le 10 févr. 2018

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