Le film propose une réflexion sur ce qui constitue le fondement de notre humanité : nos émotions. Amour, empathie, angoisse...et surtout l'intensité de celles çi.
La figure de la poupée est le fil rouge des 3 temporalités. D'abord mignone puis inquiétante jusqu'à devenir carrément flippante de réalisme et de décalage avec un vrai humain. Le film interroge notre rapport aux IA via la figure de la poupée. Avec une hypothèse extrême : que les ia prennent le dessus jusqu'à faire de nous de dociles robots par désaffectivation.
C'est une thèse qui me plait bien.
La premiere partie (1910) est superbe, esthetiquement, musicalement... intense en échanges verbaux et sensuelle lorsqu'il y a caresse entre deux mains. La 2e partie (2014) caractérise notre époque par sa paradoxale déconnexion humaine versus une hyperconnexion virtuelle. La première partie est intense, elle flambe, la deuxième est froide et vide, elle vise à nous faire ressentir la vacuité des personnages. C'est l'impossible de la rencontre qui est mise en scène.
On comprend dès lors qu'il est déjà trop tard, l'ia (la bête) à dejà le dessus et nous a rendu esclave.
Mais la deuxieme partie est looooongue et fade. Du coup la conclusion tombe comme un cheveux sur la soupe : on s'en fou. Le spectateur est lui aussi robotisé et ne demande qu'à en finir le plus vite possible.
C'est dommage.