Pour un faire un bon film d’horreur, quels ingrédients faut-il ? De belles plantes (vous y comprendrez, de belle jeunes filles siliconées), un scénario basique mais efficace, des acteurs pas trop confirmés (pour ne pas risquer de tuer leur carrière) et du gore (pour apporter un peu de couleurs vives aux décors)…
Et bien ici… on retrouve cela en partie sans le silicone !
Trêve de plaisanterie… LA CABANE DANS LES BOIS débute comme un quelconque films d’horreur… Une bande d’amis qui se prépare à partir en week end dans une cabane au milieu de la forêt… On est vraiment dans l’esprit slasher et on imagine qu’un homme de forte corpulence avec un couteau va venir les taillader un à un au milieu de nombreux cris… Si les cris seront bien là, c’est le virage du film qui va être sec car des zombies, des fantômes vont se succéder autour de cette maison sans que l’on ne sache pourquoi…
D’ailleurs le film part en vrille d’un instant à l’autre nous laissant inaugurer le pire… Nous ne sommes clairement pas dans un slasher, c’est une sorte d’expérience aussi bien pour les acteurs que pour le spectateur… Tous les genres se frottant à l’horreur (fantastique, épouvante) s’enchaînent et le scénario vacille à chaque image…Ou le cinéaste veut il nous emmener ? On ne sait pas trop. D’ailleurs tout est flou et tout s’emmêle… si on part sur un slasher contemporain on se retrouve avec des zombies pour à la fin se retrouver avec des scorpions géants, des ninjas, un dragon… Tout s’entremêle et on se retrouve dans un beau merdier sans queue ni tête avec la palme, l’évocation des Dieux qui seraient la cause de cette cabane et de ce qui s’y passe…
Mais… Même si tout cela ressemble à une mauvaise recette de quiche qui serait le résultat d’un abus d’alcool par exemple… Vous voyez ce que je veux dire… C’est du dégueuli de cinéma d’horreur !
Mais parallèlement à ça, c’est jouissif !!!! Car sans cesse on se demande ce qu’ils vont encore inventer ! ca part dans tous les sens, les acteurs jouent le second degré à merveille, et les scènes sont très bien filmées… Même si le réalisateur s’est fait un vilain plaisir à nous prendre pour des jambons de Bayonne, on trippe devant LA CABANE DANS LES BOIS… On en sort heureux, comme un gamin qui verrait pour la première fois un dessin animé au cinéma.
C’est un bordel cinématographique sans nom, une expérience à délecter sans réfléchir… Et dans cette jungle scénaristique, le réalisateur réussit, même à la fin, à nous surprendre encore, en nous faisant le cadeau d’inviter Sigourney Weaver, elle-même, pour les 10 dernières minutes du film… C’est quitsch, c’est du must…
Dans le cinéma actuel, où l’originalité n’est plus une priorité, LA CABANE DANS LES BOIS fait preuve d’exception… Alors certes ça ne plaira pas à tout le monde, mais pour ceux qui aiment le genre… FONCEZ