En Forêt Noire, un vieil homme s'éteint dans la nuit. Ses neveux, héritiers de droit, n'attendaient que son décès. Mort naturelle ou crime ? Un Duvivier tardif qui s'inscrit dans une veine noire qu'il a souvent pratiquée dans la deuxième partie de sa carrière. Le scénario, adapté d'un livre de John Dickson Carr mêle énigme policière et surnaturel, ce dernier aspect étant traité avec une main peu lourde. Le film tarde un peu à démarrer mais c'est pour la bonne cause car il approfondit la psychologie de personnages pour la plupart cyniques et cupides. On trouve d'ailleurs dans l'interprétation de bonnes occasions de se réjouir avec Claude Rich, Jean-Claude Brialy, Edith Scob, Pierrette Pradier, entre autres, et le toujours remarquable Antoine Balpêtré. Le dénouement est bien dans la manière de Duvivier : énigmatique et amoral. Un divertissement honnête, un peu pataud parfois, qui ne mérite ni louanges ni opprobre.