Ce film était l'objet de la Cinexpérience #133 du 11 février 2019.
Ce petit film québécois raconte l'histoire rocambolesque de Pierre-Paul qui récupère une somme d'argent substantielle à la suite d'un hold-up et tente de profiter de l'optimisation fiscale tout en feignant l'innocence face à la police pendant que les truands propriétaires de cet argent tentent de le récupérer.
La naïveté du personnage principal permet une empathie immédiate avec ce Pierre-Paul qui vient en aide aux démunis via un centre d'accueil. D'ailleurs, le sujet du film est en vérité l'aide aux SDF qui sont prégnants dans toute cette œuvre, presque dans tous les plans. On en vient même à se demander pourquoi le réalisateur n'a pas directement fait un documentaire sur ce sujet. Peut-être n'aurait-il jamais pu réunir les fonds nécessaires et pu avoir une diffusion internationale ?
Quoi qu'il en soit, au-delà de ce thème forcément touchant, je dois avouer n'avoir pas trouver beaucoup de qualité à ce film.
La réalisation est plate et sans surprise, la musique soutient l'action mais est oubliable et le scénario ne tient pas la route.
La gentillesse de Brain est peu compréhensible, le changement de caractère et l'amourette d'Aspasie vraiment trop facile et cliché, les truands qui ne trouvent jamais Pierre-Paul et même les SDF qui, au final, n'ont aucune influence sur le déroulement de l'histoire ! Ce thème a l'air cher aux yeux du scénariste et sûrement du réalisateur mais ces protaginistes ne servent pas l'histoire. Sans eux, elle serait presqu'inchangée. Ils auraient pu faire en sorte que le héros soit sauvé par ces SDF qu'il aide depuis visiblement très longtemps.
Mais non
Et le rythme... le film est lent, si lent. Pas tout le temps, mais j'ai regardé ma montre plusieurs fois. Pas avec les plans figurant la sublime Maripier Morin, mais sinon, je me suis ennuyé. Le cliché de l'avocat, du milieu des gansters, ... Je n'en pouvais plus.
Au final, si je lui reconnais de la sincérité et de l'empathie, je ne peux recommander un film qui traîne en longueur et qui accumule les clichés et les incohérences.
Mais surtout : est-ce que le "- Vous voulez un scotch ? - Juste un doigt" était une référence directe et volontaire à La Cité de la Peur ?