8.5: Prendre Racine
Pierre-Paul est livreur alors qu’il aurait pu être philosophe. Sa doctrine de vie est de profiter des opportunités. Lorsque l’une de ses livraisons s’avère le cadre d’un hold-up et que le jeune homme hérite malgré lui du butin laissé par deux cadavres, son goût de la générosité et son opportunisme soudains vont lui faire croiser la route d’une call-girl, d’un avocat véreux et d’un ex prisonnier souhaitant se repentir en aidant son prochain, soit les défavorisés. Seulement la police veille au grain.
Quel bonheur de retrouver Arcand et son annoncé final de sa trilogie satirique sur les dérives occidentales! Un retour de haut vol.
P-P a cette caractéristique du parfait abusé par le système souhaitant être désabusé. Et il va saisir l’opportunité offerte avec un flegme et une naïveté certains.
Les dialogues sont savoureux, les séquences assez réalistes: le cinéma de Arcand n’est pas tout public et confirmation y est amenée. Ce troisième opus n’est peut-être pas aussi cinglant que le déclin, de par l’absence d’une... chute digne de ce nom, mais l’invasion barbare du capitalisme ici à nouveau dénoncée procurera un plaisir certain si l’on connaît l’oeuvre de Arcand.
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