Après avoir vu Delicatessen, il y a peu, j'ai voulu compléter la filmographie de Jean-Pierre Jeunet, j'ai donc enchaîné sur celui-ci. Comme pour ce dernier, Marc Caro co-réalise et s'occupe de la direction artistique. L'univers y est à nouveau original, sombre et dystopique, remplit de personnages truculents et de gadget improbables. On retrouve d'ailleurs une bonne partie du casting également (ce qui n'est pas pour me déplaire).
Cette fois, cependant, le côté crade et bizarre est un peu trop poussé. Je pense que c'est là le principal défaut du film : un manque de subtilité. Le jeu d'acteur est globalement surfait, surtout chez les adultes, notamment Daniel Emilfork, ce qui rend l'immersion plus compliquée.
Malgré tout, un certain charme subsiste quand même et l'originalité force le respect.
Mais je pense qu'au final ce qui sauve vraiment le film de sa médiocrité potentielle est la relation assez touchante qui se développe entre Ron Perlman et Judith Vittet. À mon avis, principalement grâce au charisme de cette dernière, qui fais le gros du travail. Ça ajoute un aspect attendrissant au film, qui vient contrebalancer la sordidité surfaite.
Après, je peux comprendre que ça puisse moins jouer pour d'autres. Par ailleurs, l’inventivité et l’unicité des univers de Jeunet et Caro me plaisent beaucoup, donc je suis plus enclin à l'indulgence.
Verdict : 6.5 – Bon film