Peu de westerns auront autant brouillé les pistes. D'habitude, le gentil est gentil (avec parfois une étoile à la boutonnière pour être vraiment sûr) et le méchant est méchant. L'avantage, c'est qu'on s'y retrouve tout de suite. On ne perd pas de temps. D'ailleurs pas de temps à perdre, on a 1 h 30 pour retrouver les bandits.
Dans la Colline des potences, le héros, incarné par Gary Cooper, est ambigu. Si ambigu que pendant une partie du film on se demande s'il est bon ou mauvais (comme c'est Coop, on a une vague idée quand même). Il est bon car, docteur, il dispense des soins gratuits à une famille pauvre. Il est méchant car prêt à tuer pour une simple partie de poker qui dégénère, traînant derrière lui une réputation de tueur au sang froid. Jusqu'à sa tenue qui, elle aussi, est ambivalente. Noire, tel un ange déchu, un ange déçu par la vie plutôt.
PS : Pour un complément d'informations lire les chroniques de mes compères Torpenn, Shammo et PaulLabrador.