Peu de westerns auront autant brouillé les pistes. D'habitude, le gentil est gentil (avec parfois une étoile à la boutonnière pour être vraiment sûr) et le méchant est méchant. L'avantage, c'est qu'on s'y retrouve tout de suite. On ne perd pas de temps. D'ailleurs pas de temps à perdre, on a 1 h 30 pour retrouver les bandits.

Dans la Colline des potences, le héros, incarné par Gary Cooper, est ambigu. Si ambigu que pendant une partie du film on se demande s'il est bon ou mauvais (comme c'est Coop, on a une vague idée quand même). Il est bon car, docteur, il dispense des soins gratuits à une famille pauvre. Il est méchant car prêt à tuer pour une simple partie de poker qui dégénère, traînant derrière lui une réputation de tueur au sang froid. Jusqu'à sa tenue qui, elle aussi, est ambivalente. Noire, tel un ange déchu, un ange déçu par la vie plutôt.


PS : Pour un complément d'informations lire les chroniques de mes compères Torpenn, Shammo et PaulLabrador.
Pruneau
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Westerns de prospecteurs

Créée

le 13 nov. 2010

Critique lue 917 fois

17 j'aime

7 commentaires

Pruneau

Écrit par

Critique lue 917 fois

17
7

D'autres avis sur La Colline des potences

La Colline des potences
Torpenn
7

Adieu Gary Cooper !

Un bon western comme on les aime... Un décor bien planté : un éphémère village de chercheurs d'or dans un paysage de petite montagne. Un héros ténébreux : Gary, que demander de plus ? Une jeune fille...

le 1 sept. 2010

29 j'aime

29

La Colline des potences
voiron
8

Critique de La Colline des potences par voiron

La colline des potences montre l’arrivée d’un médecin dans une petite communauté de chercheurs d’or en 1873 dans le Montana. Le docteur Joe Frail a un passé trouble, joueur de cartes, il s’est...

le 16 janv. 2016

28 j'aime

7

La Colline des potences
Sergent_Pepper
9

City of fights

André Bazin définit ainsi le sur-western : « Disons que le « sur-western » est un western qui aurait honte de n'être que lui-même et chercherait à justifier son existence par un intérêt...

le 8 janv. 2018

21 j'aime

Du même critique

Django Unchained
Pruneau
5

Amour chaînes

En se concentrant purement sur une exégèse westernienne du film, on va dire qu'il y a trois inspirations différentes. La première se place dans la tradition assez classique du western. On est au...

le 22 janv. 2013

72 j'aime

8

Winchester 73
Pruneau
9

C'est bath Mann

Un Anthony Mann avec James Stewart, rien de plus classique. Sauf que le personnage principal est une winchester 73. Carabine à 15 coups, surnommée "the gun that won the west », elle attire à elle...

le 26 janv. 2011

51 j'aime

15

L'Intruse
Pruneau
8

Les moissons du fiel

City Girl démontre par le sublime que les bouseux sont des dégénérés. Alors oui, c'est pas un scoop, mais c'est toujours bien de rappeler quelques vérités dans ce bas monde. Lecture toute subjective...

le 11 déc. 2010

48 j'aime

20