Dans un petit village bengali du début du XXe siècle, une famille a du mal à joindre les deux bouts, à tel point que le père doit partir en ville trouver du travail et que le verger qu'ils avaient a dû être vendu. Et ce avant l'arrivée du deuxième enfant, un certain Apu.
Satyajit Ray signe avec ce premier film quelque chose de sensible, sans aller jusqu'au misérabilisme, une famille qui se bat pour survivre alors qu'elle n'a que peu de choses pour subsister, au point que la fille ainée doit aller voler des fruits dans le verger qui ne leur appartient plus. C'est sans nul doute tiré d'éléments biographiques, mais en dépit de la réputation de ce film, j'avoue m'y être ennuyé. C'est clairement de la belle ouvrage, avec quelque chose de quasiment documentaire à la Jean Rouch, mais j'avoue que les deux heures m'ont paru quelquefois longuettes. Par exemple, j'aurais bien aimé connaitre le personnage de la vieille femme, mais c'est assez survolé, mais il y a quelque chose de prometteur avec le petit Apu qui, comme on le sait désormais, fera partie de deux autres films pour composer une trilogie.
Selon moi l'intérêt du film est clairement historique, de filmer avec tendresse ces personnages, mais Satyajit Ray s'était-il laissé porter par le récit, les paysages, au point d'oublier de créer une réelle intrigue ? Dommage, car il y a là les germes de son cinéma à venir qu'il fera bien mieux.