Cette virée "anarchiste", cette parenthèse le temps d'une mission, vaut surtout pour son ambiance mélancolique liée à l'épée de Damoclès du Vietnam, les coups de sang de Nicholson alias Badass (ne surtout pas lui refuser un verre de bière !!!) et les scènes de déconnade collective avant, pendant et après beuverie, rappelant Cassavetes. Si la scène d'hôtel est assez mémorable (Buddesky initiant Meadows à l'insoumission), l'éveil sexuel s'appuie sur une niaiserie caricaturale du personnage. Plus réaliste semble-t'il que dans le roman d'origine, la remise du prisonnier au centre de détention reste problématique. Elle contredit l'état d'esprit libertaire et complice qui noue le trio au cours du périple. Mais peut-être est-ce l'expression d'une résignation de la part des deux marins face à une carrière militaire dont ils ne voient pas d'issue ?!