"The last house on the left" est le remake 37 ans plus tard du film de Wes Craven, lui-même inspiré ouvertement de "La source" de Bergman. N'ayant vu aucun de ces deux films, je ne peux qu'évaluer la version de Dennis Iliadis de façon autonome, en tant que telle.
Ce film d'horreur s'inscrit dans la vague du torture porn et du revenge movie, puisqu'au cours du récit deux jeunes filles sont sauvagement agressées et violées, avant que dans un second temps leurs assaillants finissent par connaître une punition proportionnelle à leur comportement abject.
On pourra donc regretter une sorte de surenchère malsaine de la violence, même si cette tendance ne s'accompagne pas au niveau formel d'une utilisation systématique du gore, sauf dans quelques séquences (dont la dernière scène!).
Contrairement à certaines œuvres récentes classées "épouvante-horreur", "The last house on the left" s'appuie sur un véritable scénario, certes fort simple mais efficace, et ne se complaît donc pas dans l'esquisse maladroite d'atmosphères pseudo effrayantes sans la moindre action.
Les comédiens sont à l'image du reste : ils font le job, sans être transcendants ; les amateurs de séries TV retrouveront Aaron Paul ("Breaking bad") et Tony Goldwyn ("Scandal").
On se trouve au final face à un film d'horreur efficace mais sans grande surprise (et assez vite oublié), à l'évidence moins subversif que ses références, mais dans la bonne moyenne des productions horrifiques actuelles.