"La femme de paille", c'est un peu, par moments, "Les diaboliques" de Clouzot et "Le facteur sonne toujours deux fois" de Tay Garnett; c'est dire que le film de Basil Dearden n'est pas bien original. D'autant que la mise en scène est d'une totale platitude.
La nature machiavélique de l'intrigue exigeait davantage de suspense et d'intensité; au lieu de quoi la mise en place du sujet s'étire mollement et son dénouement -le moment qui, seul, justifie le film- s'avère mieux réussi sans présenter toutefois de surprise.
Un neveu indélicat et une infirmière s'associent pour s'approprier l'héritage d'un riche vieillard dont on imagine que les jours sont, dès lors, comptés.
Un vieillard haineux et cruel, son neveu séducteur et sournois et l'infirmière, ambitieuse mais pas sans scrupules, se partagent cette intrigue vénéneuse, ou qui aurait dû l'être, et témoignent de caractères peu nuancés et sans une véritable et nécessaire ambiguïté ou équivoque.