L’architecte Garrone, de réputation peu flatteuse (comprenez obsédé sexuel), est retrouvé assassiné chez lui (à l'aide d'un gros phallus en pierre). Le commissaire Salvatore Santamaria enquête dans la haute société turinoise. Après avoir écarté des suspects trop évidents, il doit affiner ses investigations. La riche Anna Carla qui s'ennuie ferme dans son mariage est suspectée et ravie par cette enquête qui met un peu de piment dans sa vie. Et son ami Massimo, riche oisif est moins ravi car son alibi est qu'il a passé la nuit avec le jeune Lello, un petit fonctionnaire, et révéler son homosexualité n'est pas envisageable.
Sous couvert d'un petit polar le réalisateur fait évoluer ses personnages dans des milieux faussement chics peu reluisants et pas sympathiques. La victime est tellement peu intéressante qu'on se fiche un peu de savoir qui l'a assassinée. L'intérêt est ailleurs et surtout dans les interactions entre les différents personnages qui cachent tous quelque chose.
Mais il faut bien reconnaître que l'aspect vieillot et très daté du film ne passe pas formidablement le cap de son presque demi siècle. Par contre, et c'est le casting qui m'a donné envie de découvrir ce film sur grand écran, Marcello Mastroianni est éblouissant, élégant, drôle et son jeu particulièrement "moderne" tranche énormément avec celui des autres acteurs (italiens) qui semblent en être restés au temps du muet. Jacqueline Bisset se contente d'être TRES belle et de changer de tenue à chaque scène, et Jean-Louis Trintignant (doublé en italien) sans sa voix, n'est pas vraiment Jean-Louis Trintignant.