Tourné après L'Important c'est d'aimer et Possession, La Femme publique continue l'exploration des relations de couple et de la manipulation par Zulawski.
Ici, Valérie Kaprisky est la nouvelle Romy Schneider/Isabelle Huppert, avec moins de force certes: elle incarne la figure de la femme mais aussi de l'actrice prise entre sa passion et sa profession. Elle est avant tout prise entre les feux de deux hommes, brillamment incarnés par Francis Huster et Lambert Wilson, le premier étant l'image de Zulawski, au tempérament froid mais empli de raison, tandis que le second campe un anarchiste tchèque complétement fou. Et si la narration tend à se perdre en multipliant les intrigues (relations de l'héroïne avec ces deux-là, relation de l'héroïne avec le photographe qui l'emploie régulièrement, relations de l'héroïne avec sa famille, complot contre un évêque lituaniens et j'en passe) tout en alternant les scènes du tournage en cours et les scènes propres à la narration initiale, le tout mène à une forme de passion destructrice chère à l'auteur.