Pour sa première réalisation, le scénariste Lawrence Kasdan réussit un très bon film de genre, chef de file de ce mouvement que l'on nommera "néo-noir", qui se réapproprie et renouvelle les codes du film noir, si populaire dans les années 40 et 50.
Ce revival, déjà amorcé par Polanski avec "Chinatown", remet au goût du jour le personnage du détective privé blasé, un peu loser, et celui de la femme fatale, à la fois fragile et manipulatrice...
Pour "Body heat", Kasdan a choisi John Hurt et révélé Kathleen Turner pour incarner ce tandem immuable. Le couple fonctionne à merveille, et contribue grandement à la réussite du film, de même que l'ambiance moite et caniculaire de la Floride durant cette vague de chaleur.
Très bien mis en scène, surtout pour une première réalisation, on ne peut même pas reprocher à "Body heat" son déroulement linéaire ou son intrigue trop classique et prévisible, puisque son auteur nous réserve une pirouette scénaristique finale du meilleur effet.