Emmené par un casting en grande forme (Nathalie Baye en tête) et un Claude Chabrol des plus inspirés derrière la caméra, « La Fleur du mal » nous plonge sans concessions dans le milieu de la bourgeoisie, où la mère de famille décide de se lancer dans la politique. Derrière le vernis apparaît ainsi peu à peu un monde cruel, diablement élégant et plus ou moins prêt à tout pour arriver à ses fins. Chabrol n'en fait néanmoins jamais trop, si bien que ce petit monde presque sans scrupules nous apparaît terriblement réalistes, et où les plus gentils et honnêtes sont loin d'être les grands gagnants... Une œuvre très forte, aussi réussie sur le fond que sur la forme, à l'image d'un dénouement aussi saisissant que brutal, et tout simplement l'un des meilleurs films de son auteur.