Tout d'abord, je demande pardon pour le jeu de mots profondément naze qu'il y a dans le titre de ma critique. Toujours est-il que ce titre résume bien ce que je pense aujourd'hui des Oscars.
Pour moi, le dernier grand film à avoir reçu l'Oscar du Meilleur Film, le dernier grand film devant lequel on se dit "ça c'est du vrai cinéma, ça ça déchire vraiment" c'est No Country for Old Men. Le problème, c'est qu'il date de 2007... oui, ça fait un bon bout non négligeable de temps...
De Guillermo Del Toro, à ma très grande honte je n'avais vu que Le Labyrinthe de Pan. Honte amplifiée par le fait que j'avais beaucoup aimé ce film et que donc en toute logique j'aurais dû me jeter sur les autres films du cinéaste pour creuser sa filmo ; et ne pas attendre que les Oscars de plus en plus médiocre viennent me dire de le faire.
La Forme de l'eau, c'est la définition même du film à Oscars dans ce qu'elle a de pire. Le réalisateur avec quelques scènes crues maladroites, à base de masturbation et de décapitation de chat, essaye de nous faire croire que son film n'est pas niais et plat.
Mais en fait, tout le monde il est beau il est gentil si il a un handicap, si il est homosexuel, si il est noir, si il est différent... genre avec des branchies par exemple. Autrement, si tu es blanc et hétérosexuel, tu es un gros connard de raciste sadique sociopathe tordu, tu es le méchant très méchant contre les gentils très gentils.
Tu fous tout cela dans un mélange maladroit d'E.T. l’extraterrestre (la subtilité et le succès pour émouvoir en moins, le manichéisme et l'ennui en plus !) et de Splash (pas un grand film mais au moins il a le mérite d'être divertissant !). Tu ajoutes des références au cinéma qui n'ont pas lieu d'être car ne s'intégrant absolument pas à l'histoire (mais bon les membres de l'honorable académie sont sensibles aux références nostalgiques, donc tant pis si ça fait un peu trop "je veux mon Oscar, je veux mon Oscar" !), une histoire, justement, prévisible de bout en bout, et tu obtiens un Oscar mais aussi une oeuvre aussi plate qu'une limande (oups, encore un jeu de mots pourri, désolé !).
En toute franchise, si j'ai idée de creuser la filmo de Guillermo Del Toro, j'essaierais alors d'avoir plus en tête le réalisateur du Labyrinthe de Pan que de celui de ce machin sans âme, sans talent.