Un employé d'une compagnie d'assurances, C.C. Baxter loue son appartement afin de laisser ses collègues (et leurs maitresses...) dans ce lieu discret. Ça va se compliquer quand son patron va lui aussi demander la clé pour que lui et sa maitresse soient seuls dans cet appartement. Problème, Baxter est amoureux de cette fille...
Triomphe lors de sa sortie en 1960 et couronné par cinq Oscars, c'est encore une fois une merveille de comédie qui va à 100 à l'heure et dans laquelle Billy Wilder a cette idée de génie de ne réellement exploiter que deux décors. Celui de la compagnie d'assurances, qui ressemble à une fourmilière, et l'appartement de Baxter, lieu cossu mais charmant, là où les couples légitimes (ou non) veulent rester en toute discrétion.
Malgré le faible nombre de décors, ça ne sent jamais le théâtre filmé, avec la caméra souvent mobile.
Et quelle idée de génie d'avoir pris Jack Lemmon, qui est absolument formidable en type qui a l'air toujours hébété. On y trouve également Shirley MacLaine (belle à se damner) et Fred MacMurray en patron de la compagnie.
Le film est aussi une critique sur l'Amérique soi-disante puritaine et le jeu des apparences, car il n'est jamais clairement dit dans le film pourquoi tous ces gens veulent profiter de cette garçonnière, mais en voyant Shirley MacLaine, on comprend assez vite.
Mais plus généralement, si le film est resté dans la mémoire collective, c'est pour la scène où Baxter apprend à égoutter des spaghettis ... avec une raquette de tennis !
C'est quasiment un pléonasme en parlant de grand film pour Billy Wilder, mais c'est une vraie merveille de comédie, admirablement construite, et qui donnerait presque, je dis bien presque, envie de jouer au rami, car ce jeu de cartes a une importance dans le film.