Pour les adeptes de grand spectacle et de bonhommes tout jaunes...
Comme pour beaucoup de personnes je pense, j’associe Lego à mon enfance. J’ai joué des heures à construire et déconstruire des bâtiments en assemblant des briques de toutes les couleurs. Depuis quelques années, les personnages de la marque sont devenus de véritables stars en apparaissant tant sur des vidéos que dans des jeux de console. L’aboutissement de ce phénomène était logiquement la réalisation d’un film vouée à trouver place sur les écrans des grandes salles obscures. C’est ainsi qu’est apparu le dix-neuf février dernier « The Lego Movie » traduit dans nos contrées sous le titre « La Grande Aventure Lego ». Cet opus dure un petit peu plus d’une heure et demie et se destine à un public large et familial.
Le site Allociné propose le synopsis suivant : « Emmet est un petit personnage banal et conventionnel que l’on prend par erreur pour un être extraordinaire, capable de sauver le monde. Il se trouve entraîné, parmi d’autres, dans un périple des plus mouvementés, dans le but de mettre hors d’état de nuire un redoutable despote. Mais le pauvre Emmet n’est absolument pas prêt à relever un tel défi ! »
Je rassure tout le monde : ce film s’adresse à tous les adeptes de divertissement. Les petits y trouveront leur compte, les grands aussi. Les enfants qui se trouvaient dans la salle sont sortis enthousiasmés, leurs parents également. La trame s’avère simple et classique. Emmet enfile un costume trop large par mégarde. Il ne répond pas aux codes habituels de l’élu. Il est ni intelligent, ni courageux, ni fort, ni quoi que ce soit ! Il est Monsieur tout le monde au pays des Lego. Evidemment, au fur et à mesure que l’intrigue se déroule, il va se révéler et se diriger vers un destin qui ne semblait pas être le sien. Il n’y a rien d’original dans tout cela. Mais je suis persuadé qu’une vieille recette habilement exécutée fait toujours naître un plat qu’on dévore avec appétit.
La première sensation qui transpire de l’écran est une énergie forte et commutative. Entre les scènes d’actions et la musique rythmée, les temps morts sont bannis. Cela n’arrête pas. Le spectateur n’a jamais le temps de souffler pour son plus grand plaisir. La grande densité de spectacle nécessite une grande originalité. En effet, personne ne veut voir une succession de cascades et de poursuites qu’il est impossible de différencier tant elles se ressemblent. Mais les scénaristes répondent présents et relèvent le défi brillamment. Les surprises s’enchaînent à un rythme effréné. Du début à la fin, j’étais collé au fond de mon siège avec les yeux qui brillaient.
Mais tout cela fonctionne bien parce que le héros est attachant. Malgré son côté nigaud et fade en apparence, il ne m’a pas laissé indifférent. J’ai ri de ses gaffes ou de ses remarques et j’ai été touché par l’ampleur de la tâche qui se présentait à lui. Le fait qu’il ne soit pas reconnu légitime par ses acolytes ne fait qu’augmenter l’empathie ressentie à son égard. La méthode a un air de « déjà vu » mais elle est diablement efficace. Emmet ne s’est pas trouvé tout seul au milieu de cette quête. En effet, c’est la rebelle Cool-Tag qui l’a repéré. Cette dernière a un profil punk as du kung fu. Tout un programme ! Elle est aussi dégourdie que notre héros est maladroit. Tout tend à affirmer qu’il y a eu erreur de casting sur l’Elu tant elle correspond en tout point à l’image qu’on puisse s’en faire. Le duo fonctionne parfaitement et se montre très efficace. Leurs relations évoluent évidemment mais du début à la fin, il s’agit d’un axe fort de l’histoire.
Les créateurs du film ne se refusent rien en faisant intervenir un grand nombre de « guest stars » de manière plus ou moins ponctuellement. Le plus présent est Batman. Il participe grandement à la dimension humoristique de l’ensemble. Son ego n’est pas toujours à la hauteur de ses actes et cela donne lieu à des moments très drôles. Les apparitions d’éléments de la culture geek sont nombreuses. Je me garderai bien d’en faire un listing. Je ne veux surtout pas gâcher leur découverte à quiconque. Sachez néanmoins qu’aucune n’est anecdotique et que chacune sollicite activement nos muscles zygomatiques.
Pour conclure, je ne peux que vous conseiller de regarder « La Grande Aventure Lego ». Le terme d’aventure n’est pas usurpé tant le scénario est digne d’un parc d’attractions. J’en ai pris plein les mirettes et je ne demande qu’à avoir du rab au plus vite. Ce film est à la fois un hommage aux jouets de mon enfance qu’un film d’action des plus modernes. Bref, tout un programme…
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