La surdose de guimauve de l'acte final m'aurait presque fâché avec le film qui jusqu'ici réalisait un sans faute improbable où une pellicule dédiée au plus grand placement de produit jamais réalisé (avec The Internship) parvient pourtant à faire la nique au scout pervers Hollywoodien via une série de blagues meta toutes plus délirantes les unes que les autres.
Le Lego Movie - derechef hormis le dernier acte - a su communiquer de conserve avec le moi enfantin et adulte sur toute la durée : une histoire trépidante et rythmée bourrée de gags ; une avalanche de blagues meta et clins d’œils format MEGA EASTER EGG, il n'y a rien à jeter si on a été biberonné aux LEGO. Ce qui fut mon cas. Les LEGO, c'est la marque de jouets qui a fait mon enfance. Et si je suivais scrupuleusement la notice au début (parce que bon, le bateau pirate était tellement splendide sur la boite en carton), c'était pour tout mieux reconstruire dans un format plus débridé, propice aux aventures où chevaliers et flibustiers s'affrontaient (avec quelques robots en arrière plan. Because I could). Retrouver tout cet univers si merveilleusement mis en scène, quel délice ! Et si le propos n'est pas très fin (film pour enfants oblige), cette ode à la créativité, même bancale voire absurde - poussant jusqu'à la dénonciation du positivisme forcené bien rangé dans les cases - est carrément salutaire.
Reste le dernier acte qui m'a chagriné, il y avait à mon sens infiniment plus subtil à faire, et cette conclusion à rallonge m'aurait presque fâché si ce n'est qu'elle a permis un cliffhanger de ouf malade [SPOILERS] où les scélérats Duplo envahissent le monde ! Ce fou rire compulsif qui m'a pris. [FIN DES SPOILERS]
PS : prochainement, je vais faire l'acquisition du cyborg pirate. Une vraie merveille celui-là. Mission LEGO Movie réussie, me voilà rattrapé par le consumérisme forcené, sans remords en plus.
PPS : quelqu'un sait où l'on peut dénicher les compositions de Batman ? DARKNESS ! NO PARENTS !!!