Il y a quelque chose d’un peu vain à chroniquer Star Wars. Les nouveaux sont noyés sous les communiqués de presse et les avis à chaud du monde entier, les anciens ont été disséqués à tout va, chaque plan a son lot d’anecdotes, de plans ou chaque choix a été plus discuté après tournage que lorsqu’il a été réalisé et des fans qui ne pardonnent pas la moindre réflexion de novice.
Reste donc les sensations en revoyant un souvenir d’enfance. Le premier choc est que, à force de rabâcher partout à quel point c’est du Space Opera binaire, on découvre finalement que ça a plutôt très bien vieilli et que les héros sont intemporels. On voit par ailleurs que, comme le Ripley de Alien, les personnages féminins sont mis en valeur et deviennent des icônes, ce que n’arrivent jamais à faire les films avec des conseillers diversité et féminisme actuels. Tout s’enchaine bien, c’est daté et agréable.
L’autre découverte, quand on le regarde via Disney +, c’est à quel point le reshoot et les ajouts numériques pour faire plus moderne ont terriblement vieillis, sont mal incrustés et donnent un côté ridicule et cheap à l’ensemble, que n’avaient pas les maquettes.
Star Wars épisode IV est un peu le mètre étalon de la franchise et de Disney en général : des matériaux extraordinaires et purs, totalement massacrés pour répondre à des considérations populaires et populistes du moment, avec un voile technologique qui ne tient pas plus de cinq ans.