Parce que son petit-fils détient de la horse (de l'héroïne), Auguste Maroilleur, un vieux normand agriculteur-exploitant, voit ses terres et sa famille harcelées par des trafiquants. Il ne va pas se laisser faire, encore moins appeler la police.
Une sorte de curieux hybride entre un western de ranch, un film noir de "vigilante" façon Eastwood ou Bronson et un drame rural français, dominé d'un bout à l'autre par la figure du patriarche à l'ancienne, un propriétaire terrien à la dure, un vieux roc fier et imperturbable, très attaché à ses terres et à son clan, et qui y fait la loi avec poigne (contre la loi "légale" au besoin, quitte à se murer dans le silence, on donne pas cher de celui qui oserait lui tenir tête), interprété par nul autre que Jean Gabin, un poids lourd qui éclipse tout le monde sans exception. Le genre de rôle qui lui allait comme un gant, ça va sans dire.
Tout cela finit avec une fusillade et une enquête policière (assez inintéressante) autour de laquelle gravitent des vautours de presse (en fait sans cela le film ferait une heure tout rond...). Le tout sur fond de musique assez improbable (vu le contexte) au banjo, composée par Serge Gainsbourg et Jean-Claude Vannier (qu'on oublie souvent de citer, à cause de l'aura du précédent visiblement).