L'histoire se déroule dans un pays d'Amérique du Sud, on imagine bien le Chili ou l'Argentine.
Un soir d'orage, Paulina Escobar entend son mari, Gerardo Escobar, rentrer dans la maison avec un inconnu (Ben Kingsley) qui vient le raccompagner, suite à une crevaison. Elle croit reconnaître la voix de l'homme qui l'a torturée bien des années avant, sous l'ancien régime dictatorial. Elle n'a jamais vu son tortionnaire ayant eu les yeux bandés tout au long de sa période de séquestration.
Elle est toutefois persuadé, au timbre de sa voix, qu'il s'agit bien là de l'homme qui lui a fait subir les pires sévices, en y prenant même goût.
Pendant tout le film, et contre l'avis de son mari, elle va tenter de lui faire avouer, se muant à son tour en tortionnaire.
Le film repose sur une double ambiguïté :
- L'homme qui a secouru son mari et est entré dans sa maison est-il bien son tortionnaire ? Sur ce plan, le jeu des acteurs fait merveille. À chaque séquence, le spectateur passe d'une certitude à une autre.
- Paulina Escobar (Sigourney Weaver) a-t-elle le droit de se comporter à son tour en tortionnaire et que vaudraient des aveux ainsi extorqués ?
Selon moi, la fin du film ne laisse pas de place au doute.
La Jeune Fille et La Mort est le nom d'une œuvre de Franz Schubert, le Quatuor à cordes n° 14.