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La jeune fille sans mains, n'est que la figure de courbe, dans des décors figé à l'encre sur papier.
De sa plus simple représentation.
L'aspect brute du dessin et quelques fois l'absence de décor et de détails, nous rapprochent davantage des quelques traits utilisés pour représenter l'espace d'une seconde, la jeune Fille. Nous sommes dans un parfait équilibre entre histoire et représentation visuelle du conte. Ce qui fait que je garde comme souvenir de La jeune Fille sans mains, le même type de souvenir que celui d'un rêve. Trop belle histoire pour être vrai, et trop peu d'informations physique pour s'apparenter à la marque d'un cadre vécu.
Certains plans, peuvent paraître comme des gribouillis d'artiste sur le coin d'une feuille, comme l'ébauche d'une idée, qui demande qu'à être réalisé. Pourtant nous avons affaire à un dessin fini, illustrant seulement l'essentiel, ce qui est le choix de son Réalisateur / Dessinateur, Sébastien Laudenbach. Qui a choisi de mettre son tallent particulier, pour œuvrer à la naissance de l'un des contes des frères Grimm
" La Jeune Fille sans mains "
Et quelle belle adaptation ! Qui pour une fois, ne va pas s'amuser à modifier l'aspect de l'histoire pour la rendre tout publique. Ici nous sommes face à un film simple, réaliste et naturel, qui ne cache pas les parties intimes, et les rendant aussi évidente, qu'une pomme dans un arbre. Je vois ce film comme la parfaite illustration d'un conte. Qui prend vie sous des dessins, qui pourrait être ceux du livre original, entre d'autre contes sur une étagère.
C'est rassurant que dans tout ce foutoir cinématographique. Qu'il existe encore d’authentique artiste, qui aime en toute simplicité donner vie à des histoires, sans l'ambition de faire des entrées, pour ne pas dire argent, cela avec les soutiens des producteurs. Ce qui fait que le film, inconsciemment, nous parle aussi de ce réalisateur passionné d'histoire poétique, qui a décidé un jour par son coup de main minimaliste, d'illustrer un conte de plus d'une heure, complètement seul, jour par jour, mois par mois. Ce qui rend la fin du film, amplement plus belle.
J'ai presque envie de dire, que Monsieur Laudenbach, à voler la grâce et la douceur des mains de la Jeune Fille, pour se l'ait réamputé et donné la même beauté à son dessin, d'une main délicate et innocente. Et c'est pour cela que la représentation du conte est aussi pure.
Je pense que dans une autre vie, une autre époque, Sébastien Laudenbach, aurait été un peintre célèbre, qui aurait peut-être fini au bûcher, car il ne suit pas les codes fixé par la souveraineté.