Le titre contenait plein de promesses. C'est uniquement par lui que je suis allé voir le film. La dernière fois que je m'étais autant ennuyé au cinéma c'était pour "L'arbre" de André Gil Mata , et si bien que, chose rare, le film m'avait poussé vers la sortie. Mais dans "La légende du roi crabe" il y a des éléments qui captent, de vrais beaux plans, ces chants a cappella (non traduits!), la relation entre Luciano et Emma qui marque cette première partie, construite en un flashback qui narre la légende, et qui, si l'on se fie aux costumes des personnages, paraît intemporelle. Il faut souligner le rigoureux travail musical de Vittorio Giampietro. Le film prend des allures de western lors de la seconde partie, en Terre de Feu, où les grands espaces engloutissent l'humain.
J'ai trouvé l'ensemble narratif trop elliptique ; de plus, l'antipathie que dégage le personnage d'Antonio ( qui m'a fait penser au personnage d'Y dans "Le genou d'Ahed" de Nadav Lapid) n'a en rien aidé. Le film est néanmoins une première fiction prometteuse.