Sorti dans l’ombre du « Soldat Ryan », cette « Ligne rouge » est pour moi un pur chef d’œuvre à classer parmi les plus grands films de guerre. Le décalage opéré entre l’évènement militaire et le théâtre paradisiaque de cette lutte est remarquable de sens et de sensation. Seule ombre au tableau, que j’occulte volontiers tant j’adore le reste, ce sont les inégalités de rythme. Malick est un photographe avant d’être un cinéaste, or ça se ressent clairement dans son dernier tiers où les évènements s’enchaînent sans logique de climax ou de résolution. C’est dommage, mais encore une fois, cela ne retire rien à ce qui reste pour moi un film d’une incroyable richesse de sens et d’émotion. Une pièce maitresse du cinéma…