Passée une introduction un peu tape à l'oeil, façon Jason Bourne, La loi de Téhéran révèle toute sa profondeur et sa richesse thématique en pénétrant les différentes strates de la société iranienne. Saeed Roustaee nous fait découvrir un pays gangréné par la drogue où la consommation a explosé ces dernières années. Un programme somme toute assez classique, mais transcendée par la virtuosité de sa mise en scène et la profondeur de sa narration. À la manière du film Une séparation, le chef-d'oeuvre de Asghar Farhadi, on est totalement absorbé par ce rythme, ce bouillonnement de vie qui nous aspire dans les méandres d'un combat aussi passionnant qu'instructif sur un pays si différent et pourtant si proche du nôtre.