Dans la ville de Québec, un avocat est tué. L’assassin se réfugie à l’église, et se confesse à un prêtre catholique. Ce dernier se retrouve alors écrasé par le secret de la confession, d’autant plus que les circonstances vont faire de lui le suspect idéal ! « I Confess » dispose ainsi d’un point de départ original pour l’époque, et en tout cas toujours efficace vu d’aujourd’hui.
Car même si le film ne figure pas parmi les grands classiques hitchcockiens, il demeure très intéressant. En premier lieu, le choix de tourner à Québec est assez rafraîchissant. Certes le contexte canadien est à peine exploité dans le scénario (on y entend quelques phrases en français, sans influence sur l’intrigue), mais les décors et surtout les églises de la ville sont joliment filmés.
C’est surtout le concept du film, et le protagoniste, qui cristalliseront les enjeux. Montgomery Clift incarne avec sensibilité cette homme accablé, qui pensait avoir trouvé le salut avec la foi et les ordres, pour se rendre compte qu’ils lui imposent une bien terrible épreuve ! Les seconds rôles ne sont pas reste, tandis que la mise en scène de Hitchcock offre de beaux moments de suspense, et quelques scènes assez fines (les interrogatoires notamment).