L'intrigue a pour héros un ancien voleur suspecté par la police d'être celui qui dévalise aujourd'hui les riches estivants de la Côte d'Azur. Aussi, John Robie, comme beaucoup d'innocents hitchcockiens se charge lui-même de démasquer le coupable.
Filmant ostensiblement les beaux reliefs de la Riviera et les charmes non moins séduisants de Grace Kelly, Hitchcock en oublierait presque d'être intéressant. Car, si le mystère est entier concernant l'identité du "Chat", les investigations de Cary Grant ne provoquent guère de suspense ni de rebondissements. Pour tout dire, sa relation digressive et sans beaucoup de saveur avec Grace Kelly en fait davantage une figure de comédie sentimentale que de film policier. En plein coeur du récit, la rencontre entre les deux personnages stimule surtout un bavardage, certes charmant, mais stérile.
En réalité, le scénario ne semble pas, à l'origine, d'une grande richesse et, en dépit de son art, Hitchcock est bien loin d'en faire une oeuvre...hitchcockienne. Il faut attendre le dénouement , sur le toit d'un hôtel, pour trouver un morceau de bravoure stylisé et digne de son auteur.
Décevant.