Le dernier film de Paolo Sorrentino prend une place particulièrement importante au sein de sa filmographie, puisqu’il s’agit d’une œuvre en partie biographique, où le cinéaste raconte la naissance de sa passion pour le cinéma. Un adolescent, Fabietto Schisa, ne se sent pour ainsi dire, pas très bien dans sa peau, manquant de confiance en soi, partagé entre ses problèmes et ceux de ses parents, et l’éminente puberté qui lui fait regarder sa tante Patrizia sous un autre jour. Seulement, le jeune homme ne sait pas ce qui lui attend, un véritable bouleversement s’apprête à surgir dans sa vie, à la fois tragique et décisif sur la quête identitaire du personnage…
Sorrentino joue autant des codes de la grande comédie à l’italienne que du drame introspectif, convoquant les souvenirs de sa jeunesse, chaleureux comme pendant une grande fête familiale au soleil, et mélancoliques, lorsqu’il a été sauvé symboliquement par son joueur de football préféré, Diego Maradona. Le metteur en scène sublime la ville de Naples, à l’occasion de scènes de nuit, où le jeune Fabietto incarné par l’excellent Filippo Scotti (récompensé du meilleur espoir à la Mostra de Venise) dialogue avec son futur lui, et son obstination pour concrétiser son rêve : devenir cinéaste. Des scènes particulièrement bouleversantes resteront en tête, bien entendu celle où le jeune personnage apprend la nouvelle sur ses parents à l’hôpital, comme les crises intérieures de Fabietto, ne supportant plus les disputes de couple de ses parents.
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