Trois criminels en fuite trouvent refuge dans une riche demeure, prenant par la même occasion, toute la petite famille en otage…
La Maison des otages (1954) est l’adaptation du roman homonyme de Joseph Hayes (qu’il avait lui-même adapté au théâtre un an plus tard). A la réalisation, on retrouve William Wyler (Vacances romaines - 1953), avec Humphrey Bogart dans l’un des rôles principaux (incarné par Paul Newman à Broadway), avec à ses côtés Fredric March.
D’entrée de jeu, le film nous entraîne dans le quotidien de cette famille aisée, digne de l’american way of life. Femme au foyer et mari ayant une situation financière plutôt confortable, l’aînée qui fréquente un jeune homme (ce qui ne plait pas au patriarche) et le benjamin qui commence à montrer des signes d’indépendance. Et très rapidement, les trois fuyards font leur entrée et viennent semer le chaos dans cette famille bien sous tout rapport. Laissant alors apparaître un magnifique duel entre deux grands noms du cinéma, loin d’être le huis clos auquel on aurait pu s’attendre (bien souvent, l’action se déroule en dehors de la demeure familiale).
Le film est clairement scindé en deux parties, la première nous tient aisément en haleine tandis que la seconde a tendance à prendre trop ses aises (le film aurait gagné à être raccourcit). Sans doute aurait-il été judicieux d’accentuer le côté claustrophobe, quitte à insister sur le huis clos et la famille en captivité. Il s’agit ici de l’avant-dernier film interprété par Humphrey Bogart, ce dernier fait le job mais à titre de comparaison, on lui préfèrera sans la moindre hésitation, la performance de Mickey Rourke dans le remake homonyme (1990) de Michael Cimino.
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