La Maison près du cimetière par Nicolas Montagne
Souvent considéré comme un Fulci mineur, La Maison près du Cimetière est pourtant un de ces films que l'on n'oublie pas. Que ce soit pour son côté Z ou pour son ambiance véritablement malsaine, c'est un film qui fait partie intégrante de la dernière période de Lucio Fulci, référence pour tout fantasticophile qui se respecte.
L'histoire, banale en soi, ne fait que reprendre La Maison du Diable de Robert Wise, pour en faire un film d'exploitation landa, à l'italienne. A priori du moins, car cette histoire desavant fou devenu monstre enfermé dans sa cave qui passe son temps à tuer les gens pour en prendre des bouts confère tout de même au film une identité particulière, l'éloignant de la masse. Certes, on trouve des choses qui nous font nous tordre de rire, comme ce petit garçon horrible, sorte de mix improbable entre une bouche géante et le gosse blondinet de la série Seven Heaven, ou encore la scène de l'attaque de la chauve-souris (en plastique de manière flagrante!). On trouve donc des scènes particulièrement hilarantes, ce qui a pourtant été fait de manière involontaire!
A côté de ces scènes, on a tout de même des passages un peu longuets, puisque la véritable histoire ne commence qu'aux trois quarts du film. Pourquoi une telle note alors? Tout simplement parce que ce dernier quart fait entrer le film au panthéon des Fulci majeurs. L'attaque dans la cave montre chez les personnages une vraie nature malsaine, délivre un message sur l'enfance, ses peurs et ses attentes, et nous vaut le plaisir de l'apparition de ce monstre grotesque, improbable. Un vrai régal tout de même!